Dans cet article, vous trouverez un guide complet pour naviguer dans le monde de l’assurance et de la garantie dĂ©cennales, y compris les diffĂ©rences entre les deux, qui est concernĂ©, ce qui est couvert, les risques sans la garantie, comment invoquer la garantie, et plus encore.
Introduction Ă l’assurance et Ă la garantie dĂ©cennales
L’assurance et la garantie dĂ©cennales sont deux types d’assurance exigĂ©s par la loi dans de nombreux pays pour protĂ©ger contre les dĂ©fauts de construction qui peuvent survenir au cours des dix premières annĂ©es suivant l’achèvement d’un bâtiment ou d’une structure.
Ces dĂ©fauts peuvent ĂŞtre liĂ©s Ă l’intĂ©gritĂ© structurelle du bâtiment, aux systèmes Ă©lectriques et de plomberie, ou Ă d’autres composants.
L’assurance et la garantie dĂ©cennales sont conçues pour protĂ©ger Ă la fois le constructeur et le propriĂ©taire en cas de dĂ©fauts pouvant survenir au cours de cette pĂ©riode.
Quelle est la diffĂ©rence entre l’assurance dĂ©cennale et la garantie dĂ©cennale ?
L’assurance dĂ©cennale et la garantie dĂ©cennale sont souvent utilisĂ©es de manière interchangeable, mais il existe des diffĂ©rences essentielles entre les deux.
Il est en effet crucial de distinguer entre la garantie dĂ©cennale et l’assurance de responsabilitĂ© dĂ©cennale, bien qu’elles aient toutes deux trait Ă l’obligation envers le propriĂ©taire d’un ouvrage.
La garantie dĂ©cennale, telle que dĂ©finie dans les articles 1792 et 1792-2 du Code Civil, est une obligation lĂ©gale de rĂ©paration imposĂ©e Ă tout constructeur d’un ouvrage pour les dommages qui affectent sa soliditĂ© et/ou sa destination, au bĂ©nĂ©fice du propriĂ©taire de cet ouvrage.
Quant Ă l’assurance dĂ©cennale, ou assurance de responsabilitĂ© dĂ©cennale, il s’agit d’un contrat d’assurance que le constructeur doit obligatoirement souscrire, conformĂ©ment Ă l’article L241-1 du Code des Assurances, pour couvrir les frais Ă©ventuels de rĂ©paration des dommages de nature dĂ©cennale au titre de la garantie dĂ©cennale.
Il convient de noter que mĂŞme si un artisan ou un entrepreneur est titulaire d’un contrat d’assurance dĂ©cennale, il peut choisir de rĂ©parer les dommages conformĂ©ment Ă la garantie dĂ©cennale sans dĂ©clarer le sinistre Ă son assureur dĂ©cennal.
Toutefois, si le propriĂ©taire bĂ©nĂ©ficie d’une assurance dommages-ouvrage, qui est normalement obligatoire, et qu’il en fait usage, l’assureur de cette dernière entrera directement en contact avec l’assureur dĂ©cennal du constructeur. Il est essentiel de comprendre ces distinctions pour Ă©viter toute confusion et pour garantir une couverture adĂ©quate en cas de dommages dĂ©cennaux.
Selon une Ă©tude menĂ©e par le magazine Batiactu en 2020, seuls 36% des artisans et entrepreneurs interrogĂ©s connaissaient la diffĂ©rence entre la garantie dĂ©cennale et l’assurance de responsabilitĂ© dĂ©cennale.
Cette Ă©tude souligne l’importance de la sensibilisation et de l’Ă©ducation sur ce sujet crucial dans l’industrie de la construction.
Qui est concernĂ© par l’assurance et la garantie dĂ©cennales ?
L’assurance et la garantie dĂ©cennales sont exigĂ©es par la loi dans de nombreux pays, et toute personne impliquĂ©e dans le secteur de la construction doit ĂŞtre au courant de ces exigences.
En France, les professionnels intervenant dans le gros œuvre, tels que les charpentiers, couvreurs, maçons et menuisiers pour les portes et fenêtres, doivent obligatoirement souscrire une assurance garantie décennale. Cette obligation légale est due aux dommages qui peuvent affecter la solidité de la construction, qui leur sont imputables dans les 10 années suivant la date de réception des travaux.
En plus des mĂ©tiers du gros Ĺ“uvre, les professionnels de l’Ă©tude, de l’encadrement et du conseil, tels que les architectes, maĂ®tres d’Ĺ“uvre, gĂ©otechniciens, gĂ©omètres, ingĂ©nieurs en bĂ©ton et bureaux d’Ă©tude structure, ainsi que les contrĂ´leurs techniques, doivent Ă©galement souscrire une garantie dĂ©cennale. Cette assurance est indispensable en raison des connaissances pointues de ces professionnels et des consĂ©quences importantes qu’une erreur de leur part peut engendrer.
La garantie dĂ©cennale concerne Ă©galement les professionnels qui interviennent dans les travaux d’amĂ©nagement, tels que les menuisiers, plombiers, carreleurs et Ă©lectriciens. Bien que ces travaux ne relèvent pas du gros Ĺ“uvre, leur qualitĂ© finale est dĂ©terminante pour l’apprĂ©ciation globale de l’ouvrage. Les professionnels minutieux et soumis Ă de hautes exigences doivent donc souscrire une telle assurance pour protĂ©ger leur entreprise en cas de dommages.
Quant aux sous-traitants, bien qu’ils ne soient pas lĂ©galement obligĂ©s de souscrire une garantie dĂ©cennale, ils sont censĂ©s le faire dans la mesure oĂą ils travaillent sur le chantier. En cas de dommages affectant la construction de l’ouvrage, l’entrepreneur principal doit actionner son assurance dĂ©cennale en premier lieu, puis se tourner vers le sous-traitant. L’action rĂ©cursoire permet au maĂ®tre d’Ĺ“uvre de poursuivre son sous-traitant s’il prouve que ce dernier a commis une faute.

Qu’est-ce qui est couvert par l’assurance et la garantie dĂ©cennales ?
La garantie dĂ©cennale, qui couvre les dommages causĂ©s aux ouvrages, n’est malheureusement pas exhaustive. En vertu de l’article 1792 du Code civil, elle ne s’applique qu’Ă deux catĂ©gories de dommages prĂ©cises :
Les dommages altĂ©rant la soliditĂ© de l’ouvrage et de ses Ă©lĂ©ments d’Ă©quipement indissociables. Cette catĂ©gorie englobe tous les dommages affectant la soliditĂ© de la construction, tels que la charpente, la toiture, les murs, le plancher, et plus encore. Les « Ă©lĂ©ments d’Ă©quipement indissociables », dĂ©finis Ă l’article 1792-2 du Code civil, sont tous les Ă©lĂ©ments qui endommageraient la construction si on les dĂ©montait ou les remplaçait. Cette liste est assez exhaustive et inclut, entre autres, les tuyauteries encastrĂ©es, le chauffage, le rĂ©seau Ă©lectrique dans les murs, etc.
Les dommages qui empĂŞchent l’utilisation normale de l’ouvrage ou le rendent inhabitable. Cette dĂ©finition peut sembler lourde, mais en somme, elle englobe les dommages qui empĂŞchent l’utilisation de l’ouvrage telle qu’elle est prĂ©vue. Par exemple, si une maison est si gravement endommagĂ©e qu’elle ne peut plus ĂŞtre habitĂ©e, cela relève de cette catĂ©gorie. Les dommages qui peuvent causer cela sont variĂ©s et peuvent inclure des fissures importantes, des problèmes d’Ă©tanchĂ©itĂ©, une mauvaise isolation phonique ou thermique, etc.
En somme, les dommages couverts par la garantie dĂ©cennale doivent ĂŞtre suffisamment graves pour compromettre la construction. Il convient Ă©galement de noter que l’on peut trouver une liste dĂ©taillĂ©e des Ă©lĂ©ments d’Ă©quipement indissociables dans l’article 1792-2 du Code civil.
Risques liĂ©s Ă l’absence de garantie dĂ©cennale
En l’absence de garantie dĂ©cennale, les propriĂ©taires risquent de devoir payer pour tous les dĂ©fauts qui pourraient survenir au cours des dix premières annĂ©es suivant l’achèvement d’un bâtiment ou d’une structure.
Cela peut reprĂ©senter une charge financière importante, surtout si les dĂ©fauts concernent l’intĂ©gritĂ© structurelle du bâtiment ou d’autres Ă©lĂ©ments importants.
En cas de dĂ©faut d’assurance dĂ©cennale, un artisan peut ĂŞtre soumis Ă des sanctions juridiques s’il est reconnu coupable de dommages causĂ©s sur un chantier. Les amendes peuvent aller jusqu’Ă 75 000€ et la peine d’emprisonnement jusqu’Ă 6 mois. Cependant, les juges appliquent gĂ©nĂ©ralement des sanctions plus lĂ©gères, avec des amendes allant de 2 000 Ă 5 000€ et des peines d’emprisonnement avec sursis.
En cas de responsabilitĂ© engagĂ©e, l’artisan doit Ă©galement payer les frais de procĂ©dure de la partie adverse, qui peuvent ĂŞtre considĂ©rables. De plus, si l’artisan n’est pas assurĂ© en dĂ©cennale, il sera contraint de prendre en charge lui-mĂŞme la rĂ©paration de tous les prĂ©judices causĂ©s au client. Les dĂ©gâts peuvent facilement atteindre des dizaines de milliers d’euros, ce qui peut mettre en danger le patrimoine personnel de l’artisan.
Il est important de souligner que la garantie dĂ©cennale est obligatoire pour toutes les personnes physiques et morales. En cas d’absence d’assurance, la responsabilitĂ© des dommages est engagĂ©e Ă la fois pour l’entreprise et pour la personne. Il n’est donc pas rare de voir des entreprises se retrouver en liquidation judiciaire, tandis que les dirigeants sont poursuivis en justice.
Enfin, un artisan qui n’est pas assurĂ© en dĂ©cennale s’expose Ă une dĂ©tĂ©rioration de sa rĂ©putation, ce qui peut affecter sa capacitĂ© Ă trouver de nouveaux chantiers. En effet, le bouche-Ă -oreille est un moyen important pour un artisan de se faire connaĂ®tre, mais une condamnation pour dĂ©faut d’assurance peut compromettre sa rĂ©putation et entraĂ®ner la perte de contrats potentiels. Les entreprises ne sont pas non plus Ă l’abri de cette situation, car leur condamnation peut ĂŞtre rendue publique dans les journaux.
Qui doit payer la garantie décennale ?
La garantie dĂ©cennale est Ă la charge du constructeur ou de l’entrepreneur responsable de la construction du bâtiment ou de l’ouvrage.
Cela signifie que le constructeur ou l’entrepreneur doit payer le coĂ»t des rĂ©parations en cas de dĂ©fauts pouvant survenir au cours des 10 premières annĂ©es suivant l’achèvement du bâtiment ou de la structure.
Comment faire jouer la garantie décennale ?
Pour faire jouer la garantie dĂ©cennale, le propriĂ©taire doit signaler par Ă©crit au constructeur ou Ă l’entrepreneur les dĂ©fauts qui peuvent apparaĂ®tre au cours des dix premières annĂ©es suivant l’achèvement du bâtiment ou de l’ouvrage.
Si vous constatez des dommages Ă un ouvrage construit il y a moins de 10 ans, il est possible que vous puissiez bĂ©nĂ©ficier de la garantie dĂ©cennale du constructeur pour les faire rĂ©parer. Toutefois, avant de vous engager dans une procĂ©dure de demande de rĂ©paration au titre de cette garantie, il est important de contrĂ´ler que les dommages sont bien de nature dĂ©cennale. Si c’est le cas, deux procĂ©dures diffĂ©rentes doivent ĂŞtre suivies selon que vous ĂŞtes bĂ©nĂ©ficiaire ou non d’un contrat d’assurance dommages-ouvrage.
Avant de vous lancer dans ces procédures, vous devez vous assurer que les trois conditions suivantes sont réunies :
Le type d’ouvrage doit ĂŞtre couvert par la responsabilitĂ© dĂ©cennale du constructeur qui l’a rĂ©alisĂ©. Pour savoir quels sont les travaux et ouvrages couverts par la garantie dĂ©cennale, vous pouvez vous rĂ©fĂ©rer Ă la liste disponible sur notre site web.
Les dommages constatĂ©s doivent ĂŞtre suffisamment graves pour ĂŞtre pris en charge au titre de la garantie dĂ©cennale. Ils doivent porter atteinte Ă la soliditĂ© de l’ouvrage ou de l’un de ses Ă©lĂ©ments d’Ă©quipement indissociables, ou rendre l’ouvrage entier impropre Ă sa destination. Les dommages pris en charge au titre de cette garantie ne peuvent pas ĂŞtre couverts par la garantie de parfait achèvement, la garantie biennale ou la responsabilitĂ© contractuelle de droit commun.
Les dommages doivent avoir Ă©tĂ© constatĂ©s pendant la pĂ©riode de garantie dĂ©cennale, soit 10 ans Ă compter de la date de rĂ©ception de l’ouvrage.
Si ces trois conditions sont satisfaites, plusieurs procĂ©dures peuvent ĂŞtre mises en place pour obtenir la rĂ©paration des dommages, selon que vous avez souscrit ou non un contrat d’assurance dommages-ouvrage auparavant.
Si vous n’ĂŞtes pas bĂ©nĂ©ficiaire d’un contrat dommages-ouvrage, vous ĂŞtes dans le cas le plus courant. Bien que la souscription d’une assurance dommages-ouvrage avant tous travaux lourds de construction ou de rĂ©novation soit obligatoire (conformĂ©ment Ă l’article L242-1 du Code des assurances), encore trop peu de maĂ®tres d’ouvrage sont effectivement couverts par ce type de contrat. Dans cette situation, vous avez deux possibilitĂ©s pour obtenir une rĂ©paration en fonction de la gravitĂ© des dommages et de la bonne volontĂ© du constructeur.
La première option consiste Ă contacter le constructeur de l’ouvrage. Vous devez envoyer une mise en demeure au constructeur pour rĂ©parer les dommages constatĂ©s au titre de la garantie dĂ©cennale. La « mise en demeure » vous permet avant tout de formaliser la demande de rĂ©paration auprès du constructeur, et elle pourra Ă©ventuellement ĂŞtre utilisĂ©e par la suite devant les tribunaux pour justifier d’une tentative prĂ©alable de rĂ©solution du litige Ă l’amiable (conformĂ©ment Ă ce dĂ©cret de 2015) et de la nĂ©cessitĂ© de saisir un juge. Pour que la lettre de mise en demeure soit valable juridiquement, elle doit comporter des informations prĂ©cises telles que vos coordonnĂ©es complètes et celles de l’entrepreneur, la date de rĂ©daction, la mention “mise en demeure”, les dates et rĂ©fĂ©rences des documents prouvant l’existence du contrat entre le constructeur et vous-mĂŞme ou le prĂ©cĂ©dent propriĂ©taire, la date de rĂ©ception de l’ouvrage, l’adresse et la description brève de l’ouvrage concernĂ© par les dommages, la description dĂ©taillĂ©e des dommages Ă l’ouvrage de nature dĂ©cennale, la “rĂ©clamation” qui est la demande officielle de rĂ©paration des dommages dĂ©crits ci-dessus, le rappel des obligations lĂ©gales en matière de responsabilitĂ© dĂ©cennale, notamment les articles 1792, 1792-1, 1792-2 et 1792-4-1 du Code civil, le dĂ©lai, prĂ©cis et raisonnable (10 Ă 15 jours), donnĂ© au constructeur pour vous rĂ©pondre et vous dĂ©tailler de quelle façon il compte rĂ©parer les dommages et votre signature.
N’hĂ©sitez pas Ă joindre Ă cet envoi des photos des dommages, les copies des devis, contrat, facture, procès-verbal de rĂ©ception originaux et Ă©ventuellement le rapport d’expertise des dommages que vous avez commanditĂ©s. L’envoi de la mise en demeure doit se faire par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception.
Ă€ la rĂ©ception de votre mise en demeure, il incombe au constructeur de prĂ©venir son assureur en dĂ©cennale ou d’effectuer directement les travaux de rĂ©paration sans dĂ©claration de sinistre auprès de son assureur. De nombreux entrepreneurs prĂ©fèrent intervenir sans dĂ©clarer de sinistre Ă leur assurance s’ils sont d’accord avec les constatations du propriĂ©taire de l’ouvrage. Il est toujours prĂ©fĂ©rable pour eux d’Ă©viter la dĂ©claration d’un sinistre en raison du risque de hausse Ă©ventuelle de prime Ă l’Ă©chĂ©ance.
De plus, il est important de noter que si l’entrepreneur accepte de rĂ©aliser les travaux de rĂ©paration au titre de la garantie dĂ©cennale, il est primordial de conserver la trace Ă©crite de tous les Ă©changes et d’Ă©tablir prĂ©cisĂ©ment avec lui les travaux qu’il va effectuer. Dans cette situation, il est recommandĂ© de se faire aider d’un expert en bâtiment pour s’assurer que les rĂ©parations sont correctement effectuĂ©es.
En revanche, si le constructeur refuse de prendre en charge les travaux ou que le litige ne peut ĂŞtre rĂ©solu Ă l’amiable, une action en justice peut ĂŞtre inĂ©vitable. Dans ce cas, il est fortement conseillĂ© de recourir aux services d’un avocat spĂ©cialisĂ© dans la construction et la responsabilitĂ© dĂ©cennale.
En conclusion, si vous n’ĂŞtes pas bĂ©nĂ©ficiaire d’un contrat dommages-ouvrage, il est possible d’obtenir rĂ©paration en contactant le constructeur de l’ouvrage par une lettre de mise en demeure, comportant des informations prĂ©cises. Il est prĂ©fĂ©rable de privilĂ©gier un règlement Ă l’amiable du litige, mais si cela est impossible, une action en justice peut ĂŞtre entreprise en recourant aux services d’un avocat spĂ©cialisĂ©. Dans tous les cas, il est recommandĂ© de conserver la trace Ă©crite de tous les Ă©changes et de se faire aider d’un expert en bâtiment pour s’assurer que les travaux sont correctement effectuĂ©s.
Si vous avez souscrit Ă un contrat d’assurance dommages-ouvrage pour votre ouvrage, vous pouvez dĂ©clarer un sinistre dommages-ouvrage auprès de votre assureur en utilisant notre modèle de lettre. En vertu de l’article L242-1 du Code des Assurances, votre assureur entamera la procĂ©dure de sinistre et dĂ©signera Ă©ventuellement un expert pour dresser la liste des rĂ©parations nĂ©cessaires et leur coĂ»t si les dommages sont Ă©valuĂ©s Ă plus de 1800 €.
Si aucun expert n’est requis, l’assureur formulera une première offre d’indemnitĂ© dans les 15 jours suivant la dĂ©claration de sinistre en se basant sur le devis de rĂ©paration que vous lui avez soumis. Toutefois, si un expert est mandatĂ©, l’assureur formulera sa première offre d’indemnitĂ© dans les 90 jours suivant la dĂ©claration de sinistre, en fonction des rĂ©sultats de l’expertise.
Il est important de noter que l’assureur dommages-ouvrage peut ensuite intenter une action en justice contre l’assureur dĂ©cennale du constructeur de l’ouvrage. Si vous souhaitez obtenir plus de dĂ©tails, veuillez consulter les dispositions de votre contrat d’assurance dommages-ouvrage.
Il est intĂ©ressant de souligner que selon une Ă©tude menĂ©e par l’Institut National de la Consommation, les contrats d’assurance dommages-ouvrage sont souscrits par environ 15% des particuliers qui entreprennent des travaux de construction ou de rĂ©novation de leur maison.
Il est important de noter que ces procĂ©dures ne sont valables que si le constructeur de l’ouvrage est effectivement titulaire d’un contrat d’assurance dĂ©cennale couvrant l’activitĂ© adĂ©quate. Dans le cas contraire, si l’entrepreneur n’est pas de bonne volontĂ©, une action en justice contre le constructeur pour obtenir la rĂ©paration du prĂ©judice sera nĂ©cessaire. Le tribunal d’instance sera compĂ©tent pour les litiges d’un montant infĂ©rieur ou Ă©gal Ă 10 000 €, tandis que le tribunal de grande instance sera compĂ©tent pour les litiges d’un montant supĂ©rieur Ă 10 000 €.
Réserves et limites de la garantie décennale
La garantie décennale comporte certaines réserves et limites, qui varient en fonction du pays et des dispositions légales spécifiques.
Par exemple, la garantie peut ne pas couvrir les dĂ©fauts causĂ©s par l’usure normale ou les dĂ©fauts causĂ©s par le manque d’entretien du bâtiment ou de la structure par le propriĂ©taire. Il est important d’examiner attentivement les conditions de la garantie dĂ©cennale pour comprendre les rĂ©serves et les limites qui peuvent s’appliquer.
L’assurance dĂ©cennale et sa relation avec les tremblements de terre
L’importance de souscrire une assurance dĂ©cennale est accrue dans les zones gĂ©ographiques Ă risque sismique. En effet, les tremblements de terre peuvent provoquer des dommages considĂ©rables aux bâtiments et aux structures. Souscrire une assurance dĂ©cennale peut s’avĂ©rer ĂŞtre une solution judicieuse pour se prĂ©munir contre ces dommages.
Dans les zones sujettes aux tremblements de terre, il est impĂ©ratif de s’assurer que la construction du bâtiment ou de la structure est conçue pour rĂ©sister aux activitĂ©s sismiques et qu’une assurance dĂ©cennale est en vigueur pour apporter une couverture en cas de sinistre.
Assurance décennale pour les entrepreneurs indépendants
Cette assurance protège l’entrepreneur en cas de dĂ©fauts pouvant survenir au cours des dix premières annĂ©es suivant l’achèvement d’un bâtiment ou d’une structure. Les entrepreneurs indĂ©pendants doivent examiner attentivement les conditions de la police d’assurance dĂ©cennale pour comprendre ce qui est couvert et ce qui ne l’est pas.
Assurance décennale pour les bâtiments et les électriciens
L’assurance dĂ©cennale est Ă©galement importante pour les bâtiments et les Ă©lectriciens. Les bâtiments peuvent prĂ©senter des dĂ©fauts liĂ©s aux systèmes Ă©lectriques, et les Ă©lectriciens peuvent ĂŞtre chargĂ©s d’installer ces systèmes. L’assurance dĂ©cennale peut offrir une protection au constructeur et Ă l’Ă©lectricien en cas de dĂ©fauts pouvant survenir au cours des dix premières annĂ©es suivant l’achèvement du bâtiment ou de la structure.
L’assurance dĂ©cennale pour le bâtiment et les travaux publics
L’assurance dĂ©cennale est Ă©galement obligatoire dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Il s’agit de tous les projets de construction financĂ©s par les pouvoirs publics ou d’autres entitĂ©s publiques. L’assurance dĂ©cennale offre une protection au constructeur et Ă l’entitĂ© publique en cas de dĂ©fauts pouvant survenir au cours des 10 premières annĂ©es suivant l’achèvement du bâtiment ou de la structure.
Conclusion : L’importance de l’assurance et de la garantie dĂ©cennale
L’assurance et la garantie dĂ©cennales sont des Ă©lĂ©ments essentiels de l’industrie de la construction, car elles protègent les constructeurs et les propriĂ©taires contre tout dĂ©faut pouvant survenir au cours des dix premières annĂ©es suivant l’achèvement d’un bâtiment ou d’un ouvrage.
Il est important que les constructeurs, les entrepreneurs, les architectes, les ingĂ©nieurs et les propriĂ©taires comprennent les exigences lĂ©gales et s’assurent que l’assurance et la garantie dĂ©cennales sont en place pour fournir une protection.
Ce faisant, nous pouvons nous assurer que nos bâtiments et nos structures sont sûrs et sécurisés pour de nombreuses années à venir.
Sources :
Loi n° 78-12 du 4 janvier 1978 relative Ă la responsabilitĂ© et Ă l’assurance dans le domaine de la construction, articles 1792 et suivants
Code de la construction et de l’habitation, articles L111-12 et suivants.