L'IA : Future Bénédiction ou Risque Majeur pour l'Assurance ?

L’IA : Future Bénédiction ou Risque Majeur pour l’Assurance ?

Sommaire

Si je vous disais que l’avenir des assurances repose en partie sur l’intelligence artificielle (IA), seriez-vous surpris ? Aujourd’hui, l’IA se faufile dans nos routes d’assurances avec la dextérité d’un jongleur dans un cirque. Cependant, cette ruée vers la technologie soulève des questions que l’on ne peut plus ignorer. Est-ce une bénédiction ou un risque qui pourrait nous jouer des tours coûteux ?

Quand l’IA joue les équilibristes dans le secteur de l’assurance

Kate Della Mora, experte en technologie de l’assurance, ne mâche pas ses mots. Pour elle, l’IA agit comme un miroir qui reflète les défis intrinsèques auxquels l’assurance fait face depuis des lustres. Utilisée à la fois pour résoudre des problèmes complexes et pour optimiser les processus, elle est également source de vulnérabilité. Cette ambivalence change la donne, notamment dans des secteurs minés par le volume des données comme la santé et la cybersécurité.

Une étude du cabinet Capgemini met en lumière cette ambivalence. Environ 62 % des dirigeants d’assurance voient l’IA comme un outil pour améliorer la souscription et minimiser la fraude. Cependant, seulement 43 % des souscripteurs lui accordent vraiment leur confiance. Quelle ironie ! Développer une technologie en laquelle ceux qui l’utilisent le plus ne font pas totalement confiance.

Transparence et responsabilité : les nouveaux maîtres mots

À une époque où les données sont une nouvelle forme de monnaie, il devient primordial pour les entreprises d’instaurer un climat de confiance. Alors, comment les assureurs peuvent-ils y parvenir ? En mettant en avant la transparence et la responsabilité. Lorsque nous parlons de données, surtout celles hautement confidentielles, la question du traitement approprié est au centre des débats. Ne soyez pas dupes ; il ne s’agit pas seulement de posséder ces données, mais de savoir comment elles sont utilisées.

Della Mora met en avant une idée fort intéressante : l’AI nécessite une gouvernance à la hauteur de sa complexité. C’est un peu comme vouloir chausser Cendrillon avec des bottes de sept lieues. Sans un cadre réglementaire adapté, c’est la fuite en avant, et cela pourrait être un vrai désastre pour l’industrie.

L’innovation sur le fil du rasoir

L’introduction rapide de l’IA dans l’assurance pourrait être considérée comme un pari risqué. Pourtant, selon Della Mora, ce n’est pas l’introduction de l’IA en elle-même qui est problématique. C’est plus la lenteur réglementaire qui pourrait nous prendre de court. Prenons l’exemple de l’Australie, qui anticipe des règlements spécifiques pour son secteur assurance. Cela peut inspirer d’autres pays à emboîter le pas.

Face à cette nouvelle donne, certaines entreprises manquent de souffle, notamment celles accrochées à des systèmes datés ou des données de mauvaise qualité. Mais n’allons pas trop vite en besogne ! Il leur est toujours possible de faire le grand saut avec des outils AI déjà configurés, des solutions pratiques qui, bien que non parfaites, permettent de se mettre à la bonne page technologique.

La stratégie humaine derrière la technologie

Ne rêvons pas trop ! L’IA ne remplacera jamais complètement l’intelligence humaine, surtout là où il s’agit de relations interpersonnelles complexes. L’as de l’assurance, c’est celui qui combine technologie et stratégie, avec un esprit tourné vers le client. Comme le dit si bien Kate Della Mora, il faut placer l’humain sur la scène et la technologie en coulisse. Finalement, l’IA permet de prendre des décisions plus éclairées mais c’est l’humanité qui tisse les relations.

Le défi de la collaboration

L’erreur serait de penser que la technologie peut avancer sans réglementation. La solution ? Un jeu d’équipe entre assureurs et régulateurs. Travailler main dans la main pourrait éviter de faire des cacahuètes amères avec une technologie incontrôlée. Ceux qui passeront à la postérité ne seront pas les plus rapides, mais les plus stratèges, capables d’ancrer la confiance au cœur de chaque algorithme.

Pour résumer, l’avenir du secteur des assurances dépendra largement d’un équilibre subtil entre vitesse et responsabilité. Cela implique un cadre réglementaire proactif et une adoption technologique raisonnée. Oui, l’IA peut être un formidable atout, mais sans garde-fous bien placés, elle pourrait bien être un jeu de hasard risqué.

Source

https://www.insurancebusinessmag.com/ca/news/technology/gambling-on-ai-could-become-insurances-biggest-liability-says-insurance-tech-expert-534470.aspx/

Articles récents