Les avancées technologiques ne cessent de bousculer le secteur de l’assurance, et l’arrivée de l’IA agentique promet de transformer radicalement la façon dont les assureurs opèrent. Cette technologie intrigue autant qu’elle stimule l’imagination des professionnels du secteur. Mais qu’est-ce qui se cache réellement derrière cette terminologie encore un peu abstraite ?
Une nouvelle ère technologique pour l’assurance
L’IA agentique, imaginons un peu : des systèmes capables de prendre des décisions autonomes et d’exécuter des tâches complexes sans supervision humaine constante. Voilà qui pourrait changer la donne pour les assureurs ! Mais avant de foncer tête baissée, prenons un instant pour examiner la situation. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter cette technologie, mais également à naviguer prudemment dans ce nouvel univers. D’après une étude de Deloitte, près de 25 % des entreprises envisagent d’incorporer des IA agentiques cette année, et ce chiffre devrait atteindre 50 % d’ici 2027.
C’est le cas, par exemple, de Principal Financial où Kathy Kay, directrice de l’innovation technologique, ne cache pas son enthousiasme, tout en restant bien ancrée dans la réalité. « Comment rendre nos employés presque superhumains avec ces outils ? » se demande-t-elle. Pour elle, l’IA agentique n’est pas simplement un gadget à la mode. Cela doit apporter de la valeur ajoutée aux employés et, par extension, aux clients.
Quels usages pour l’assurance ?
Lorsque l’on pense à l’assurance, la première image qui nous vient souvent à l’esprit est celle de montagnes de paperasse et de processus administratifs interminables. Eh bien, l’IA agentique pourrait bien bouleverser cette image. Imaginez des agents virtuels capables de traiter des dossiers, d’évaluer les risques, ou même de gérer des réclamations en un temps record – tout en réduisant les marges d’erreur humaines.
Alors, comment ces technologies sont-elles employées ? Prenons l’exemple de Salesforce avec son produit phare, Agentforce, qui permet aux équipes commerciales de rationaliser et d’optimiser leur processus de vente. Ce type de technologie devient un véritable soutien pour libérer les assureurs de tâches répétitives et leur permettre de se concentrer sur la personnalisation des offres et l’amélioration de l’expérience client.
Un pari risqué ?
Bien entendu, n’imaginons pas un monde sans nuages. Comme toute technologie naissante, l’IA agentique s’accompagne de défis. Outre le coût qui peut rapidement grimper, il existe des inquiétudes légitimes concernant la sécurité des données et la confidentialité. L’interaction avec plusieurs fournisseurs, comme le fait Patrick Richards de Motive, implique de jongler avec la donnée, garantissant ainsi sa protection tout en maximisant les bénéfices des IA.
Patrick Richards résume bien ce dilemme : « Vais-je être captif d’un seul fournisseur d’IA, au risque de voir les coûts grimper tels une grenouille dans une casserole d’eau frémissante ? » En diversifiant ses partenariats, il espère garder un contrôle sur les prix tout en restant à la pointe de l’innovation.
Le défi de l’intégration
L’intégration de l’IA agentique dans le cadre de travail existant n’est pas une mince affaire. La clé de la réussite ? Trouver des solutions qui s’insèrent harmonieusement dans les processus en place sans les perturber. L’exemple de l’entreprise Netskope se révèle instructif. En choisissant des engagements à court terme, elle entend s’adapter au rythme évolutif de la technologie tout en minimisant les risques financiers.
Mike Anderson, son directeur du numérique, souligne l’importance de cette flexibilité : « Tout ce que nous faisons repose sur des engagements temporaires, car ce domaine évolue à toute vitesse. » En parallèle, ils mettent en place des solutions internes pour gérer l’afflux de données générées et optimiser la communication entre agents.
Pour certaines organisations, la prise de contact avec ces nouvelles technologies se fait de manière prudente. Elles participent à des projets pilotes pour tester l’efficacité et la pertinence de l’IA agentique pour leur activité spécifique. Kim Anstett, de Trellix, a ainsi lancé plusieurs essais sans se précipiter dans des investissements massifs, privilégiant une approche mesurée pour affiner sa stratégie.
Ainsi, lorsqu’il s’agit d’adopter une nouvelle technologie, la course n’est pas toujours gagnée par le premier mais par celui qui sait naviguer avec précaution.
Les promesses de l’IA agentique sont manifestes, mais il convient de garder les yeux ouverts et le sens critique aiguisé. Meilleure productivité, réduction des coûts, personnalisation accrue des services : le potentiel est énorme, pourvu que l’on sache composer avec les défis imposés par cette transformation. En cela, l’IA agentique se présente non seulement comme une révolution, mais aussi comme une évolution de l’assurance.
Source
https://finance.yahoo.com/news/agentic-ai-suddenly-everywhere-companies-173640541.html/
