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Sommaire :

Qu’est-ce que le diabète prégestationnel ?

Brève explication scientifique concernant le diabète.

Le diabète de « type 1 »

Le diabète de « type 2  

Les symptômes du diabète 

Le diagnostic du diabète gestationnel.

L’instabilité métabolique du diabète gestationnel

Les complications dégénératives

L’impact du diabète sur la grossesse

Les malformations congénitales

Les conséquences à l’accouchement

Comment se déroule en synthèse la prise en charge ?

Nos conseils pour une grossesse en pleine santé si vous souffrez de diabète

Conclusion

En France plus de 4,5 millions de personnes sont atteintes du diabète. Les progrès de la médecine rendent aujourd’hui possible de vivre avec cette maladie chronique.

Parmi ces personnes diabétiques, beaucoup de femmes enceintes sont concernées: le diabète toucherait en effet 10 % des grossesses. Et dans environ 10 % de ces cas, il s’agit d’un diabète prégestationnel. Soit 1 femme enceinte sur 10.

La grossesse de la femme enceinte souffrant d’un diabète gestationnel (appelé également “diabète de grossess”) se déroule en effet très différemment d’une grossesse normale.

En effet, c’est une grossesse à haut risque qui peut entraîner de graves complications dégénératives et des complications périnatales.

De ce fait, il est important de considérer cette pathologie avec le plus grand sérieux. Cet article vous présente un dossier complet sur le diabète prégestationnel.

 
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Qu’est-ce que le diabète prégestationnel ?

Commençons par définir de façon précise le thème. 

En milieu médical, on dit qu’une femme enceinte est atteinte de diabète prégestationnel lorsqu’elle souffrait déjà d’un diabète de « type 1 » ou de « type 2 » avant sa grossesse.

Ainsi, à proprement parler, il n’est pas possible de « développer un diabète » prégestationnel. Cette pathologie n’est pas causée par la grossesse en elle-même.

Partant de là, on note qu’il y a une différence fondamentale entre le diabète prégestationnel et le diabète gestationnel ou diabète de grossesse.

Nous reviendrons sur celui-ci un peu plus loin dans notre exposé. Mais avant, faisons un petit rappel sur la notion de diabète.

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Brève explication scientifique concernant le diabète.

Le diabète prégestationnel a été découvert par les médecins et les scientifiques au cours du 20e siècle.

Il a été initialement décrit par le médecin français Oskar Minkowski et le chimiste Joseph von Mering en 1889, qui ont observé que l’ablation du pancréas chez des souris provoquait une augmentation de la glycémie et de la production d’urine.

Cependant, le diabète prégestationnel n’a été formellement reconnu comme une forme distincte de diabète qu’au milieu du 20e siècle, lorsque les médecins ont commencé à remarquer que certaines femmes enceintes développaient une hyperglycémie et des troubles métaboliques similaires à ceux observés chez les personnes atteintes de diabète de type 2, mais qui disparaissaient après l’accouchement.

Depuis, de nombreux progrès ont été réalisés dans la compréhension de la pathogenèse et du traitement du diabète prégestationnel.

La glycémie (taux de sucre dans le sang) chez les personnes en bonne santé oscille entre 0,50 et 1,50 gramme par litre de sang.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le diabète est défini comme un taux de sucre dans le sang supérieur à 1,26 g/l (7 mmol/l) après un jeûne de huit heures.

Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise donc par une hyperglycémie, c’est-à-dire un taux élevé de sucre trop élevé dans le sang.

Elle est causée par une carence ou un défaut d’utilisation d’une hormone appelée insuline, qui ne peut plus jouer son rôle pour retrouver une glycémie normale.

Normalement, cette hormone produite par le pancréas permet aux cellules d’utiliser le glucose, une forme de sucre, pour produire de l’énergie.

Chez les personnes atteintes de diabète, l’action de l’insuline est perturbée. Le glucose n’est plus utilisé par les cellules et son taux augmente progressivement dans le sang.

Vous l’avez compris : le diabète empêche l’organisme d’utiliser correctement le sucre. Les diabètes se regroupent en « type 1 » ou de « type 2 » :

Le diabète de « type 1 »

On parle de diabète de « type 1 » lorsque le pancréas de la personne atteinte est incapable de produire de l’insuline. En réalité, les chercheurs ne savent pas encore pourquoi cela se produit. La cause la plus évidente serait que votre système immunitaire attaque par erreur votre pancréas.

Parlons des facteurs de risques. Une femme est susceptible de développer un diabète de « type 1 » si elle a des antécédents de diabète dans sa famille.

Très souvent, le diagnostic de diabète survient durant l’enfance.

Le diabète de « type 2 »

 
Le diabète de « type 2 » est nettement plus répandu que celui de « type 1 ». Il se caractérise par la perte de sensibilité à l’insuline par votre organisme. En d’autres termes, votre corps n’utilise pas correctement cette hormone. L’autre cause serait aussi qu’il n’en produise pas assez.

En plus des antécédents de diabète familiaux, l’obésité est un facteur qui augmente le risque de développer un diabète de « type 2 ».

Les autres facteurs sont la mauvaise qualité du régime alimentaire et le manque d’activité physique. Ils doivent être pris au sérieux.

Par le passé, le nombre de diabétiques de « type 1 » était plus élevé que celui de diabétiques de « type 2 » chez les femmes en âge de procréer.

Mais depuis quelques années, la tendance s’est inversée. Le diabète de « type 2 » est devenu très fréquent chez les femmes enceintes. Cela peut s’expliquer notamment par l’augmentation de la tendance à l’obésité.

Les symptômes du diabète

En général, le diabète se manifeste par une soif et une faim excessives, une forte et fréquente envie d’uriner et un changement de poids — très souvent une prise de poids.

Aussi, les patientes atteintes ressentent une fatigue extrême et des mictions fréquentes et douloureuses.

Les symptômes peuvent évoluer selon la maîtrise et la progression de la grossesse. C’est pour cela qu’il est important de surveiller étroitement votre glycémie pour mieux lutter contre ces symptômes et prévenir les complications. Il ne faut pas négliger ce travail.

Le diagnostic du diabète gestationnel.

Lorsqu’une femme enceinte présente les symptômes du diabète décrits, le médecin traitant va procéder à une série de tests sanguins aléatoires, dont un test de glycémie. Idéalement, la femme devra être à jeun au moment des tests.

Ce n’est que de cette façon qu’on pourra dépister efficacement la maladie. 

Alors que certaines femmes présentent un diabète antérieur à la grossesse, il y en a d’autres qui développent cette pathologie au cours de la grossesse. C’est ce qu’on appelle le diabète gestationnel. Généralement, les médecins font le dépistage du diabète gestationnel chez la plupart des femmes durant leurs soins prénataux.

La grossesse de la femme souffrant d’un diabète prégestationnel est une grossesse à haut risque. Elle peut engendrer des complications assez importantes. Le paragraphe suivant vous présente ce point plus en détail.

Quels sont les risques pour la grossesse chez la femme diabétique enceinte ?

Comme nous l’avons évoqué, la grossesse chez une femme préalablement diagnostiquée avec diabète comporte de nombreux risques. Elle est à l’origine de nombreux problèmes métaboliques et obstétricaux chez la femme enceinte et peut même causer des risques de complications fœtales sévères.

Commençons par les risques concernant la femme : 

L’instabilité métabolique du diabète gestationnel

Le tout premier risque qu’encourt la femme enceinte est l’instabilité métabolique due à son hyperglycémie.

Son organisme aura de plus en plus de mal à réguler le taux de glycémie dans le sang. Dès les premiers trimestres, une altération de la sensibilité à l’insuline s’installe. Le médecin traitant sera obligé d’augmenter les doses d’insulines.

Au cours du troisième trimestre, l’instabilité glycémique va s’accentuer et devenir critique. Le risque d’acidocétose — le sang devient trop acide — devient grand. Mais étrangement, après l’accouchement, les besoins en insuline diminuent brutalement de 30 %. Ainsi, après avoir été délivrée, la femme risque encore une hypoglycémie sévère.

Les complications dégénératives

Théoriquement, on pense que la grossesse augmente le risque de rétinopathie. Pour information, la rétinopathie diabétique est une grave complication du diabète qui atteint les yeux et la rétine.

Elle fragilise les veines et les vaisseaux sanguins qui parcourent l’œil. Cette pathologie peut ainsi provoquer des hémorragies, des anévrismes ou nuire au fonctionnement de la rétine et entraîner une baisse significative de la vision.

Outre les problèmes oculaires, le diabète prégestationnel peut aggraver les problèmes rénaux de la femme enceinte. Dans certains cas, il peut causer un véritable dysfonctionnement des reins. Ce sont des risques de complications possibles, même si toutes les études ne s’accordent pas dessus. 

L’impact du diabète sur la grossesse

La patiente diabétique est particulièrement exposée au risque de prééclampsie. C’est une maladie qui associe hypertension artérielle et présence de protéines dans les urines. Plus le diabète est sévère et plus ce risque est important. Or, la prééclampsie est une complication vraiment grave, qui peut provoquer une insuffisance cardiaque ou un AVC.

Outre ces problèmes, il y a aussi un risque important d’infections urinaires et vaginales.

En effet, la présence de sucre dans les urines favorise la prolifération des bactéries responsables de ces infections.

Ces infections sont dangereuses, car elles peuvent déclencher un travail prématuré ou causer la rupture prématurée des membranes.

Evoquons à présent les risques sur le fœtus : Quels sont les risques du diabète gestationnel pour le bébé ?

Les malformations congénitales

L’instabilité glycémique au début et tout au long de la grossesse engendre de lourdes conséquences sur le développement du fœtus. Tout d’abord, elle multiplie par 3, voire par 9 selon les dernières études, le risque de malformations congénitales.

Ces malformations graves touchent surtout l’appareil cardiovasculaire, le système nerveux central, le squelette et l’appareil urogénital. Le tube digestif peut être également concerné.

Les risques sur le développement fœtal.

La croissance du fœtus est conditionnée d’une part par la susceptibilité génétique fœtale, et par le milieu intra-utérin d’autre part.

Or, la composition du milieu intra-utérin dépend du métabolisme maternel, lequel métabolisme est profondément perturbé par le diabète. Cet état de choses va affecter le développement fœtal.

Voici quelques-unes des complications qui peuvent en découler :

• Le poids de naissance du bébé sera anormalement élevé ;

• La mort fœtale in utero se produit chez les cas de diabètes déséquilibrés ;

• L’hypotrophie fœtale — retard de croissance accentué —est plus fréquente chez les nouveau-nés, notamment si la mère présentait des anomalies vasculaires ou une néphropathie.

Les conséquences à l’accouchement.

Dans la plupart des cas, les grossesses des femmes diabétiques débouchent sur un accouchement prématuré. Le risque peut être multiplié par 5 si la femme souffre d’une augmentation de sa tension artérielle.

Ces nouveau-nés prématurés présentent des cas de détresse respiratoires, causés par le retard de maturation du surfaçant pulmonaire. 

Il y a également des risques de troubles métaboliques assez graves qui peuvent survenir (hypoglycémie néonatale, hypocalcémie, etc.).

À la lumière de tout ceci, vous comprenez que le diabète prégestationnel expose la mère diabétique et le fœtus à des risques très importants liés aux désordres métaboliques maternels. C’est pour cela qu’il requiert une prise en charge rigoureuse et surveillée.
 

Comment se déroule en synthèse la prise en charge ?

Pour ne pas verser dans des termes purement médicaux très compliqués, nous allons vous expliquer brièvement comment se déroule la prise en charge. Elle peut être résumée en 5 points essentiels qui représentent quelques-unes des procédures médicales suivies.

  1. Le bilan initial : la consultation pré-conceptionnelle : Le meilleur moyen de limiter les risques est de suivre les patientes diabétiques avant la conception. Ainsi, la consultation préconceptionelle permet d’évaluer le risque médical dans de meilleures conditions. Ce risque repose sur de nombreux facteurs, notamment l’âge de la patiente, son statut ophtalmologique, la fonction rénale, l’état coronarien et l’équilibre glycémique. Il constitue un atout clé pour la programmation de la grossesse.

  2. Les règles hygiénodiététiques établies par le médecin traitant. La femme diabétique enceinte devra modifier ses habitudes alimentaires. L’objectif est de mettre en place un régime qui pourra faciliter l’équilibre glycémique tout en assurant de bons apports énergétiques : 1 800 à 2 000 kcal/jour réparties en au moins quatre prises quotidiennes, dont une souhaitable au coucher pour réduire la période de jeûne nocturne. Nul besoin de vous dire à quel point il est capital que ces nouvelles habitudes alimentaires soient respectées. La surveillance médicale est aussi très importante dans la prise en charge. Elle comprend un examen clinique mensuel, un examen du fond de l’œil a pour le dépistage de la rétinopathie ainsi qu’une bandelette urinaire. Ces tests feront désormais partie de la surveillance habituelle de la grossesse. Ils seront conjointement supervisés par un diabétologue et un obstétricien.

  3. L’insulinothérapie optimisée : Ce traitement est particulier. Il se compose d’injections quotidiennes d’insuline humaine : une injection d’insuline avant chaque repas et une ou plusieurs injections d’insuline dont l’action est plus ou moins prolongée. L’insulinothérapie optimisée peut aussi se faire au moyen d’un traitement par pompe à insuline portable. Celle-ci diffusera l’insuline par voie sous-cutanée. L’insulinothérapie nécessite une autosurveillance glycémique intensifiée. Pour ce faire, il faut procéder à des traitements pluriquotidiens de glycémie capillaire. Ce n’est qu’ainsi que le traitement donnera des résultats.

  4. Le dépistage des anomalies de croissances et des malformations : Cette étape est très importante dans la prise en charge, car elle permet de savoir si le fœtus se développe normalement ou non. De cette façon, on peut savoir si le traitement global est efficace. Ainsi, le dépistage des malformations se fait par l’échographie obstétricale entre 22 et 24 semaines d’aménorrhée. Lorsqu’une malformation est découverte, la patiente est confiée à un centre pluridisciplinaire de diagnostic anténatal.

  5. De même, les échographies et les examens cliniques répétés permettent de surveiller la croissance et de dépister la macrosomie — on parle de macrosomie quand le bébé pèse plus de 4 kilos à terme. Elle est souvent manifeste dès le deuxième trimestre et s’accompagne d’un excès de liquide amniotique. C’est l’une des complications les plus courantes.

Votre médecin traitant vous indiquera également certaines combinaisons de médicaments ou certains traitements qui sont à éviter lors de votre prise en charge, comme par exemple le drainage lymphatique.

Les décisions qui concernent l’accouchement.

Nous allons aller un peu plus loin dans les explications et vous parler des prises de décisions durant la période de prise en charge :

• Si le diabète est bien équilibré et ne montre aucun signe de complications, les médecins ont l’obligation de la laisser se poursuivre. À partir de 38-39 semaines d’aménorrhée, si les conditions obstétricales sont favorables, un déclenchement peut être programmé ;

• En cas de complications, les médecins seront peut-être obligés de recourir à une extraction prématurée dans un centre prénatal adapté. Si le diabète est déséquilibré, la surveillance sera renforcée et l’accouchement ne sera pas provoqué tant que la situation ne s’améliorera pas ;

• Par ailleurs, les médecins devront également décider de la voie d’accouchement. Celle-ci dépend de nombreux éléments, notamment les antécédents obstétricaux et l’existence d’une macrosomie. Ils prendront le temps de considérer tous les facteurs afin de prendre la meilleure décision possible.

Nos conseils pour une grossesse en pleine santé si vous souffrez de diabète

Si vous êtes atteinte de diabète, votre santé deviendra une préoccupation majeure lorsque vous déciderez d’avoir un bébé.

Le mieux à faire est de vous préparer en conséquence et de planifier cet évènement avec votre partenaire. Voici quelques conseils qui vous seront utiles.

Parlez-en aux médecins qui vous suivent

Commencez au plus tôt à discuter avec vos médecins au sujet de votre volonté d’avoir un bébé tout en étant diabétique.

Parlez avec votre endocrinologue et votre obstétricien gynécologue pour être certaine que vous être santé et que votre diabète est sous contrôle.

En fait, si le diabète est bien contrôlé avant que vous ne tombiez enceinte, les risques seront réduits pour vous et votre bébé.

Parallèlement, tâchez d’informer votre médecin de tous les médicaments et suppléments que vous prenez actuellement. Si vous êtes déjà enceinte, cette précaution est d’autant plus nécessaire, car elle permettra d’éviter les réactions entre certains médicaments et de contrôler vos doses. Aussi :

  • Respectez tous les rendez-vous prénataux qui vous sont fixés ;

  • Informez votre médecin de tout symptôme inhabituel qui survient ;

  • Demander à votre médecin de vous aider à vous fixer des objectifs en termes de glycémie.

Adoptez des habitudes de vie plus saines

Le contrôle du diabète passe aussi par des habitudes de vies plus saines. Ainsi, nous vous conseillons de :

• Faire régulièrement de l’exercice physique ;

• Dormir suffisamment chaque nuit ;

• Avoir une alimentation saine et équilibrée qui comprend une variété de légumes, de grains entiers et de fruits.

Pour finir, préparez-vous pour affronter les imprévus qui pourraient arriver. Tâcher de porter régulièrement un bracelet d’identification médicale qui indique que vous êtes bien diabétique. Assurez-vous aussi que votre conjoint ou l’un de vos proches sache exactement quoi faire en cas d’urgence.

En somme, le diabète prégestationnel est une maladie particulièrement délicate. Elle fait courir des risques importants à la mère et son enfant, risques qui doivent être à tout prix maîtrisés.

Pour ce faire, la meilleure solution est de discuter avec votre médecin pendant que vous n’êtes pas encore enceinte.
 

Ce dernier pourra ainsi vous aider à mieux vous préparer. Il saura organiser votre prise en charge et réduire les risques. Nous vous recommandons donc vivement de vous faire dépister si vous ne connaissez pas encore votre état — c’est-à-dire si vous êtes diabétique ou non — avant de songer à faire un enfant.

Le recours à l’analyse de données sera-t-il le futur du traitement du diabète gestationnel ?

En plus des traitements actuels, l’utilisation d’une base de données anonymisée en temps réel de femmes enceintes atteintes de diabète ou à risque pourra aider à explorer les mesures qui prédisent mieux les risques d’hyperglycémie liés à l’accouchement et, ainsi, remettre en question l’utilisation des tests de tolérance au glucose oraux comme référence.

Comme le diabète sucré gestationnel est un syndrome, il existe en effet différents phénotypes ou sous-populations. La caractérisation de ces phénotypes peut mener à une prise en charge beaucoup plus individualisée.

Il est essentiel de mieux comprendre le moment optimal pour l’accouchement des femmes atteintes de cette maladie, qui varie probablement selon les sous-populations.

En créant des ensembles de données du monde réel anonymisées générées par la surveillance régulière des niveaux de glucose dans le sang à l’aide de technologies de surveillance à distance et en appliquant des techniques avancées d’analyse de données, les métriques et les modèles associés à différents résultats peuvent être identifiés et ainsi informer les cliniciens de la prédiction des risques individuels basée sur des données collectées auprès des patients.

En outre, les cliniciens pourront identifier à l’avenir, en se basant sur les données recueillies pendant la grossesse, les mères et les bébés particulièrement vulnérables à des problèmes de santé à long terme tels que le diabète de type 2 ou les maladies cardiovasculaires plus tard dans la vie.

Cela peut mener au développement d’interventions postnatales pour les groupes à risque élevé. Les facteurs génétiques sont également susceptibles d’être importants et des technologies existent aujourd’hui pour prendre un échantillon de sang d’une femme enceinte et trouver l’ADN du bébé. Les scientifiques pourraient, à l’avenir, effectuer un séquençage génétique de cet ADN et affiner davantage les algorithmes de prédiction.

Dans les décennies à venir, il est prévisible que la recherche s’oriente vers des tests génétiques qui seront disponibles pour identifier les prédispositions génétiques au diabète, aux maladies cardiovasculaires ou à d’autres maladies chez les bébés avant leur naissance, permettant ainsi de mettre en place des interventions plus précoces pour les prévenir. 

Comment le diabète est remboursé par la sécurité sociale et la complémentaire santé ?

Considéré par l’assurance maladie comme une maladie de longue durée (ALD) et donc sur la liste Ald 30, le diabète, quel que soit son type (1 ou 2), est pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale.

La seule condition pour une prise en charge à 100% du diabète par la Sécurité Sociale est que le traitement soit par au moins un médicament, ce qui signifie que le diabète traité par le régime seul ne figure pas sur la liste ALD.

La Sécurité Sociale ne rembourse toutefois pas :

  • Franchises médicales pour médicaments (appelées également le “reste à charge”);

  • Consulter un podiatre;

  • Consultation de physiothérapie;

  • Consulter un nutritionniste.

Le remboursement des semelles orthopédiques est très limité, tandis que le remboursement des chaussures orthopédiques est convenu à 100 %.

L’achat (on parle d’adhésion) d’une mutuelle santé est donc fortement conseillé pour obtenir le remboursement des soins de santé liés au traitement du diabète pregestionnel. En effet, cette complémentaire santé apportera un complément significatif au remboursement de la Sécurité Sociale.

Conclusion.

Il existe différents types de diabètes durant la phase pregestationnel et gestationnel, qui résultent d’une glycémie anormalement élevée dû à la présence du glucose dans le sang.

Il présente un risque pour la femme lors de sa grossesse et peut nécessiter un traitement par insuline.

Cette maladie chronique pourrait être évitée par une alimentation plus saine accompagnée d’une activité physique régulière. 

Le saviez-vous ?

  • Le diabète a été découvert il y a environ 2500 ans par les médecins de l’Antiquité. Le premier à en parler de manière détaillée a été le médecin grec Hérophile, qui a décrit les symptômes du diabète et a suggéré que le sucre était impliqué dans la maladie. Cependant, il n’a pas compris comment le sucre était lié au diabète.

  • Le mot “diabète” vient du grec ancien “diabainein”, qui signifie “passer à travers” ou “faire passer”. Cela fait référence à l’une des principales caractéristiques de la maladie du diabète, qui est l’excès d’urine produite par le corps. Cette excès d’urine est le résultat de la haute teneur en sucre dans le sang, qui provoque une soif accrue et une production accrue d’urine. Le mot “diabète” a été utilisé pour la première fois en 1675 par le médecin grec Apollonius de Memphis pour décrire une maladie caractérisée par une grande quantité d’urine.

  • Ce n’est qu’au XVIIe siècle que le diabète a été mieux compris grâce aux travaux du médecin hollandais Jan Baptist van Helmont, qui a découvert que le diabète était causé par une défaillance du pancréas.

  • Plus tard, au début du XIXe siècle, le médecin français Jean Baptiste Claude Bernard a découvert que l’insuline était impliquée dans le métabolisme du sucre. En 1922, l’insuline a été isolée et synthétisée pour la première fois, ce qui a permis de traiter efficacement le diabète de type 1.

  • Aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine moderne, le diabète peut être soigneusement contrôlé et les personnes atteintes de diabète peuvent vivre une vie normale et en bonne santé.

Voici quelques diabétiques célèbres :

  • Halle Berry : l’actrice américaine est atteinte de diabète de type 1 depuis l’âge de 22 ans. Elle a déclaré que le diabète était “une partie de [sa] vie” et qu’elle prenait soin de sa santé en faisant de l’exercice régulièrement et en suivant un régime alimentaire sain.

  • Nick Jonas : le chanteur et acteur américain a été diagnostiqué avec du diabète de type 1 à l’âge de 13 ans. Il a déclaré qu’il avait appris à vivre avec sa maladie et qu’il utilisait sa célébrité pour sensibiliser les gens au diabète et à l’importance de prendre soin de sa santé.

  • Mary Tyler Moore : l’actrice américaine, connue pour son rôle dans la série télévisée “The Mary Tyler Moore Show”, a été diagnostiquée avec du diabète de type 1 à l’âge de 33 ans. Elle a utilisé sa célébrité pour sensibiliser les gens au diabète et a créé la “Mary Tyler Moore & Robert Levine Diabetes Research Center” pour soutenir la recherche sur la maladie.

  • Hervé Vilard : le chanteur français a été diagnostiqué avec du diabète de type 1 à l’âge de 35 ans. Il a continué à poursuivre sa carrière de chanteur et a utilisé sa célébrité pour sensibiliser les gens au diabète et à l’importance de prendre soin de sa santé.