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Estimer le montant de son allocation-chômage n’est pas toujours facile en raison des règles complexes qu’il faut suivre.

La meilleure astuce est de recourir à une simulation en ligne.

Comment calculer son allocation-chômage ?

La perte d’un emploi (rupture d’un contrat de travail) est une situation généralement déstabilisante. Cela donne généralement lieu à une réduction du pouvoir d’achat du salarié. Toutefois, si vous vous retrouvez dans cette situation, l’allocation-chômage peut vous permettre de joindre les deux bouts. Il s’agit de l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) qui correspond à un versement périodique (mensuel ou journalier).

Cependant, il serait opportun de se renseigner en amont sur le montant auquel s’élève cette allocation-chômage pour éviter toute mauvaise surprise. Les règles de calcul sont certes complexes, mais les estimations peuvent se faire en considérant certains détails. Voici des informations utiles pour faire une simulation de vos indemnités chômage.

Les modalités pour le calcul de l’allocation d’ARE

Le meilleur moyen de simuler ses droits au chômage, c’est d’utiliser un outil de simulation en ligne. Il vous suffira alors de remplir quelques champs et en peu de clics, vous trouverez le montant de vos allocations-chômage.

Toutefois, il faudra connaître les critères qui font varier votre allocation d’Aide au Retour à l’Emploi. On peut citer :

• les primes reçues ;

• l’âge du demandeur ;

• le temps consacré au travail durant les 28 à 36 mois ;

• le cumul des salaires bruts perçus pendant la dernière année.

Pour aller plus en détail avec ces modalités, retenez que les primes à considérer ici sont : la prime de l’ancienneté, de panier, du treizième mois et autres. Pour ce qui est du salaire, il y a le montant fixe brut perçu et le salaire variable, notamment les commissions incluses. Le temps consacré au travail prendra aussi en compte, les heures supplémentaires. Ces dernières sont évaluées en considérant un contingent annuel de 260 heures par salarié.

Par ailleurs, pour une simulation efficace des allocations au chômage, il y a certaines variables à exclure du calcul. Il s’agit notamment des indemnités de licenciement ou de la prime de fin de contrat. Les congés payés ne sont pas non plus inclus dans le calcul de même que la prime de participation aux activités de l’entreprise. L’indemnité de non-concurrence et les éventuelles notes de frais sont aussi à exclure des variables nécessaires à la simulation de l’ARE.

Il est aussi à noter que si une rémunération perçue a déjà été utilisée pour obtenir d’autres aides, elle ne sera pas prise en compte pour la simulation de votre allocation-chômage. N’oubliez pas de même, la période de référence. Ces périodes peuvent varier selon les considérations. Cependant, elle est de douze mois et c’est la base que considère Pôle emploi pour les calculs. De même, Pôle emploi considère en une année, une période de 261 jours comme étant régulièrement des jours de travail. 

 
Un couple étudie des documents pour calculer l'allocation chômage
Comment calculer son allocation chômage ?

Qui peut bénéficier de l’allocation-chômage ?

Il ne suffit pas qu’il y ait une rupture conventionnelle de travail pour que l’on prétende à l’allocation-chômage. Il existe certaines conditions importantes qu’il faut impérativement remplir afin de bénéficier de ces droits sur les périodes considérées.

Pour commencer, le candidat à l’allocation-chômage doit avoir travaillé pendant au moins 130 jours pendant les 24 mois qui précèdent la rupture du contrat. Cela équivaut à 910 heures de travail pour cette période considérée. Toutefois, si vous avez plus de 53 ans, la durée de référence pour le travail que considérera Pôle emploi est de 36 mois, et cela, sur les trois dernières années d’emploi. Au-delà de ce paramètre, il y a plusieurs autres détails à prendre en compte.

Exception faite d’une démission légitime, vous ne pouvez pas prétendre à l’allocation chômage si vous quittez volontairement votre emploi. De plus, vous devez être à la recherche active d’un nouvel emploi. Si vous n’avez pas non plus l’âge de départ à la retraite à taux plein, l’allocation-chômage vous sera refusée. En clair, ces droits perçus au chômage sont réservés aux personnes victimes d’un licenciement. Si toutefois, le licenciement est motivé par une faute lourde, vous n’aurez pas non plus cette aide que ce soit à titre partiel ou non.

Il importe aussi de préciser que l’allocation au chômage n’a pas une durée indéterminée. Comme pour plusieurs autres allocations, le versement est plafonné ici. De plus, la durée est variable en fonction des profils considérés. Le calcul à effectuer ici est tout simple. Il vous revient de multiplier le nombre de jours travaillés par 1,4 pour connaître la durée de versement. En considérant ce mode de calcul, vous pourrez recevoir les revenus de votre allocation chômage pendant 182 jours si vous avez travaillé pendant 130 jours pendant les 24 mois avant le licenciement.

Au-delà du calcul sur la base du nombre de jours travaillés, Pôle Emploi a prévu une durée maximale pour l’allocation-chômage. Si vous avez moins de 53 ans, la durée maximale pour percevoir l’indemnisation de l’ARE est de 24 mois. Si vous avez entre 53 et 54 ans, vous recevez le droit mensuel à l’allocation ARE pendant 30 mois au plus et sur 36 mois maximum si vous avez plus de 55 ans.

Quel est le mode de calcul des allocations chômage ?

À défaut de faire une simulation en ligne, vous pouvez aussi estimer vos allocations chômage en faisant des calculs appropriés. En effet, le calcul de l’allocation chômage sera fonction d’une variable appelée Salaire Journalier de Référence (SJR). Pour estimer cette rémunération journalière, il faut faire un calcul simple : Salaire Journalier de Référence (SJR) = salaire de référence/(nombre de jours travaillés x 1,4).

Autrement dit, le montant perçu de façon journalière sera estimé à partir du salaire annuel de référence (SAR). Il sera ensuite divisé par le nombre de jours travaillés sur la période de référence de calcul (PRC). Le résultat sera par la suite majoré de 40 %. De façon brute, l’allocation ARE compte deux parties. La première est fixe et estimée à 11,92 euros de votre salaire journalier de référence (SJR). La deuxième partie de l’ARE représente 40,4 % du salaire journalier de référence (SJR).

Notez toutefois que, quel que soit le calcul que vous faites, le montant de l’allocation chômage doit impérativement être compris dans la marge de 57 % à 75 % de votre rémunération journalière de référence sur la période de calcul. De même, l’allocation doit excéder 29,06 euros net. Il faut aussi noter que des cotisations sont perçues sur le montant brut de l’ARE. Il y a entre autres, 3 % de prélèvement au titre du financement des retraites complémentaires.

La cotisation sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) sont aussi prélevées de l’indemnisation de l’ARE.

Autres informations utiles sur le calcul de l’allocation-chômage.

Vous pouvez bénéficier de l’allocation-chômage lorsque vous avez été licencié pour inaptitude. Pôle emploi considère cette situation comme une perte involontaire d’emploi et cela vous permet d’avoir cette indemnisation. Toutefois, pour prétendre à l’allocation de l’ARE, il faut aussi considérer les autres conditions indispensables. D’un autre côté, il est possible de prétendre à une indemnité journalière auprès de votre Assurance Maladie.

Toutefois, ce droit est généralement partiel au regard de l’indemnisation de l’ARE. Quoi qu’il en soit, vous pouvez utiliser un outil de calcul allocation chômage en ligne pour gagner du temps.

Notez aussi que dans le principe de l’ARE, l’allocation-chômage n’est réservée qu’aux cas de licenciement à moins qu’il y ait eu une faute grave. Cependant, en cas de démission pour motif légitime, vous pouvez aussi demander une allocation-chômage. Il faudra toutefois que Pôle Emploi évalue la situation et qu’il estime que votre motif de démission est véritablement légitime.

Les situations dans lesquelles la légitimité est établie sont les démissions pour un projet de reconversion professionnelle. Si vous êtes marié ou pacsé, le changement de situation matrimoniale peut motiver une démission.

En général, c’est une situation qui se rattache à un changement de localisation géographique. Si vous démissionnez d’un travail avant 65 jours, Pôle Emploi pourrait retenir que la démission est légitime.

Les autres situations qui pourraient vous permettre de bénéficier de l’allocation chômage après démission sont : le harcèlement, le non-paiement des salaires, la discrimination, la violence physique ou verbale.

En clair, le droit à l’allocation chômage est accordé à toute personne licenciée (sauf en cas de fautes graves) ou démissionnaire. Toutefois, la démission doit être légitime selon les normes établies par Pôle Emploi.

Profiter de l’allocation-chômage pour la formation et l’emploi.

Dans certaines situations, l’allocation chômage est requise pour bénéficier d’une chance de carrière. En effet, prendre l’initiative d’entreprendre dans le monde du travail est un risque. Cela nécessite généralement une rupture conventionnelle. Vous aurez alors besoin de l’allocation-chômage pour relancer votre activité.

Pour les cas de licenciement, ces aides financières peuvent vous permettre de saisir une nouvelle opportunité de travail. Mieux, avec l’assurance de l’indemnisation perçue de l’ARE, vous pourrez mieux vous concentrer sur votre nouveau projet d’entreprise. Vous pourrez même faire face aux premières exigences financières liées au lancement de votre activité. Il s’agit notamment de l’embauche des salariés ou le paiement d’un salaire pour eux.

Si vous avez aussi en projet de vous relancer dans la recherche d’un emploi, vous pouvez le faire en profitant de l’indemnisation de l’ARE. Vous pourrez faire une formation avec ce droit d’indemnisation de l’ARE. Des sociétés spécialisées dans le recrutement peuvent vous accompagner dans votre projet de recherche. En clair, être au chômage peut vous permettre de prendre le temps de vous relancer dans la vie active de plus belle.

Faites donc une simulation de votre indemnité chômage en utilisant un simulateur en ligne. Vous pourrez alors mieux organiser votre plan d’emploi. Pour beaucoup, ces aides sont salvatrices.